Je n'arrive plus à écrire spontanément. Je deviens un être ultra-social, j'ai besoin de contact avec les gens, et quand je le perds, je me perds. Je n'arrive plus à me voir à travers moi, il faut absolument que le regard d'autrui me juge pour que je puisse faire quoi que ce soit. Je partage le plus possible, et j'ai l'impression de ne plus rien partager du tout. Je peine à rendre visite à mon imaginaire, je peine à m'endormir, je peine à rêve, je peine à m'ennuyer. J'ai des choses à faire, des choses d'adultes. Je parle sérieusement, et même quand j'essaie de plaisanter, je ne dupe personne. Mon rôle de jeune fille parfaite se craquèle, les fissures laissent apparaître quelque chose que je ne suis pas : je suis devenue la jeune fille parfaite que tout le monde rêve de devenir. Je pourrais devenir la personne que je suis. Mais si ce rôle que je joue n'en était pas vraiment un ? Si ce rôle était en fait qui je suis, et qui je suis, le rôle ? J'ai trop longtemps laissé faire, je me suis trop longtemps laissée faire. Je déteste cette personne fragile, qu'un simple mot malheureux de la part d'anonymes pourrait briser. Je suis en train de perdre tout ce que j'avais gagné. De gagner tout ce que j'ai perdu. Ce que j'ai voulu perdre, égarer comme autant de miettes de pain sur le chemin. Et voilà que je suis celle qui grignote les bouts rassis, voilà que je fais demi-tour. Ces miettes étaient destinées à la personne qui aurait accepté de me suivre, de me découvrir, jusqu'à m'atteindre et continuer la route à côté de moi. Je ne peux pas être cette personne-là. Je ne veux pas ?

Il s'appelle Thibaut. Il n'est pas le plus beau, mais essayez de l'expliquer à mes yeux. Il n'est pas le plus doux, mais essayez de l'expliquer à mes mains. Il n'est pas le plus intelligent, mais essayez de l'expliquer à mon cerveau. Il n'est pas le plus censé, mais essayez de l'expliquer à ma raison.

Je ne trouve aucune explication, ni concrète ni abstraite, mais je suis sûre d'une chose dont je n'avais jamais été sûre : je l'aime. Je ne l'aime pas passionnément, à la folie, froidement, de loin, je ne le fantasme pas. Je l'aime. 

“Leur santé est normalement excellente. Elles ont une grande vitalité et surtout une volonté de vivre, de continuer leur tâche sans jamais se plaindre. Elles sont peu sensibles à la fatigue et d'une grande sobriété.”

"Elles sont désespérées par les échecs, mais rapidement elles repartent pour courir vers une autre chimère."

Conseil : il suffit de sourire.

Un jour. Une nuit. Des fois ça passe trop lentement ; parfois ça ne dure pas assez. Ce sentiment de frustration, c'est ce qu'il faut pour avoir toujours envie. 

Pour ne plus avoir peur du noir, il ne faut plus se laisser avoir par de faux espoirs.

Les deux faces d'une même pièce.

J'aime prendre des bus vides, regarder par la fenêtre, descendre au terminus. Le prendre en sens inverse et recommencer.

“Ruminer sa colère est un poison qui vous dévore de l'intérieur. On pense que la haine est une arme dirigée contre la personne qui nous a fait du mal. Mais elle est à double tranchant. Et le mal que nous croyons faire, c'est surtout à nous-mêmes que nous le faisons.” – Mitch Albom.

Maintenant j'ai 20 ans. Vingt ans. Viens-t'en.