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nocturnes
5 février 2014

Il y a des choses qui ne se commandent pas. Comme

Il y a des choses qui ne se commandent pas. Comme le divorce de tes parents ; la rencontre inopinée avec ta meilleure amie, à cette table du réfectoire. Il y a toutes ces choses qu'on commande, qu'on ordonne mais qui nous échappent encore. On travaille sur nous-mêmes, on essaie par tous les moyens de ne pas se laisser diriger par ces choses. Elles nous font peur, elles nous embêtent, elles nous empêchent d'avancer. Tu pleures quand tes parents divorcent ; tu deviens amie avec cette poseuse, qui devient tout ce que tu désires sur Terre. Finalement, au lieu de les éviter, tu trouves dans ces choses pleins de petites choses agréables, auxquelles tu ne veux pas renoncer : tes parents sont épanouis, ta meilleure amie est plus qu'une simple poseuse. Tu es soulagée que ces choses, au début des désagréments, ne t'aient pas écoutée.

Et puis il y a les autres choses. Celles dont on ne se rend pas compte qu'elles nous sont néfastes ; et pourtant... Petit à petit, elles s'incrustent dans nos vies, font de nous des personnes qu'on voudrait gifler, réveiller. On le voit chez les autres, rarement chez nous. C'est quand ces choses disparaissent enfin que l'on ouvre les yeux sur nos travers. “Quoi ? Mais j'étais cette personne ?” Pour notre égo, il vaudrait mieux ne jamais avoir à retirer le filtre sur notre cornée, mais pour notre bien, c'est inévitable et nécessaire.

Il était l'une de ces choses qui me pourrissait la vie, m'empêchait de voir les autres comme des potentiels. Tout ça pour quoi ? Deux, trois week-ends passés dans l'obscurité de ma chambre. Rien du tout. Je me suis vampirisée moi-même, dégageant chaque fois un peu plus la nuque pour lui dire de me mordre encore plus fort. 

Maintenant, c'est fini. Pas parce que je le rejette, mais parce que je le vois avec ses propres travers, ses propres défauts, sur lesquels j'avais fermé les yeux : un Dieu ne peut avoir de faille. Mais il n'était pas un Dieu, pas plus que je n'étais une prophète.

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